- FICUS carica.

Figuier à fruits comestibles. C'est le seul figuier poussant à l'état spontané dans le Midi de la France et dont tout le monde connaît les fruits comestibles. Ses grandes feuilles de 10 à 20 cm en patte de canard sont caduques. C'est un arbre de taille moyenne sous nos climats mais qui peut éventuellement se traiter en bonsaï. Sa place est d'ailleurs parmi les plantes méditerranéennes, car ses exigences hivernales sont un arrêt de végétation après la chute des feuilles, entre 0 et 50.

- FICUS benjamina.

Originaire de Malaisie, c'est dans son pays un arbre immense dont le tronc peut atteindre 1 à 2 mètres de diamètre. Rustique sur le pourtour sud de la Méditerranée, il a un port légèrement pleureur et des feuilles luisantes, ovales et pointues. Il a une tendance à faire des racines aériennes. Utilisé en bonsaï, soit sous le type, soit sous ses variétés, notamment "Starlight" à feuilles panachées, il est assez difficile à conserver en appartement car très sensible aux variations de température ou d'arrosage. Compte tenu de son prix bas, il permet de s'entraîner à se constituer des forêts, notamment pour les sujets issus de culture "in vitro" touffus et branchus au départ.

- FICUS retusa.

Le plus classique du genre provient du Sud-Est Asiatique. C'est le plus facile à traiter en bonsaï et il supporte les traitements les plus durs. Ressemblant au Ficus de Benjamin, ses feuilles et son port ne sont pas pleureurs et beaucoup plus coriaces (photographie page 136).

-FICUS "Panda".

Très jolie variété à feuilles petites, rondes, rigides, mais à croissance lente. Il est plus joli que le Ficus retusa, mais plus rare.

- Autres espèces

Parmi les 600 espèces de Ficus, il en est certainement l'une ou l'autre qui se prête à la formation bonsaï. Il est impossible de les citer ici, et c'est au hasard d'un achat que l'on trouvera peut-être la pièce rare à traiter en bonsaï.

Rempotage : tous les 2-3 ans dans un terreau bonseii, en réduisant un peu les racines. Veiller au drainage, bien que la plante demande une humidité constante.

Taille et pincement : laisser pousser à 5-6 feuilles, tailler sévèrement sur 1 à 2 feuilles de façon à constituer des plateaux. On peut supprimer les feuilles trop grandes, mais sans excès. Un suc laiteux coule des plaies. Passer le Ficus sous la douchette de la salle de bains après la taille. On profite de la taille pour ligaturer éventuellement.

Arrosage et pulvérisation : arrosage très régulier mais sans excès. C'est le point délicat du Ficus : l'excès comme le manque d'eau provoque un jaunissement et une chute des feuilles. Il supporte mieux le manque. Pulvériser régulièrement le feuillage

.Fumure minérale : très régulière au cours de l'été (2 fois par mois) et de l'hiver (1 fois par mois) en arrosage.

Parasites et maladies : le Ficus est malheureusement assez sensible à nombre de parasites. La cochenille, qu'elle soit blanche ou à carapace, qui se loge à l'aisselle des feuilles, sur la tige ou sous les feuilles, le puceron sur les jeunes pousses, l'araignée rouge en milieu très sec. Traiter régulièrement et préventivement. Il n'y a pas de maladie notoire sinon physiologique (excès d'eau).

Notre avis : Grand classique du genre, le Ficus est un de ces pseudo-bonsai qui a pris ses lettres de noblesse d'autant plus facilement que de très vieux exemplaires de la forêt tropicale ont pu être transformés en vénérables bonsaïs sans difficulté. Sa croissance rapide et une bonne adaptation aux conditions de l'appartement en font un bonsaï de choix.